Le Directeur Général de la Société Congolaise des Transports et des Ports(SCTP), Emmanuel Mbo, et son Président du Conseil d’Administration, Jean Masumbuko, se trouvent aux arrêts, il y a de cela plus de 24 heures, pour avoir essayé de surfacturer à 7 millions de dollars américains un contrat de 2 millions USD que la SCPT avait signé avec la société IMD.
Cette double arrestation fait suite à la récente lettre du Chef de de l’Inspection Générale des Finances, Jules Alingete, envoyée à l’autorité en charge du portefeuille congolais, dans laquelle il avait sollicité de la part de cette dernière la prise d’un certain nombre de dispositions sur quelques entreprises publiques en lien avec la gravité des faits de mégestion constatés lors des enquêtes que l’Inspection Générale des Finances avait menées.
La déplorée surfacturation des profilés métalliques au niveau de l’ex-Onatra a été mentionnée parmi les dossiers retenus dans la dite correspondance, au même titre que le cas de la REGIDESO et celui de deux sociétés anonymes COBIL et SONAHYDRO.
Pour la petite histoire, la société IMD avait passé, il y a de cela quelques années, un contrat avec la SCTP. Ce contrat faisait de la SCTP débitrice d’un montant estimé à 2 millions de dollars américains pour le compte de l’IMD à charge pour cette dernière de fournir à son cocontractant un certain nombre de matériels.
La non-exécution des obligations par la SCTP avait valu à la société IMD de revenir pour exiger réparation des dommages occasionnés par cette mauvaise pratique.
La SCTP, allusion faite à son Directeur général et à son Président du Conseil d’Administration, va profiter de cette occasion pour jongler avec les chiffres en faisant passer le montant initial de 2 millions à 5 millions de dollars américains et par la suite, comme si cela ne leur suffisait pas et sans justifier pourquoi, à 7 millions concrétisés par la même monnaie.
Or, à en croire les experts en la matière, pareil montant ne peut être décidé que par l’Assemblée générale et non par le Comité de Gestion, encore moins le Conseil d’Administration.
Donc, il faut retenir qu’à la SCTP, le Comité de Gestion et le Conseil d’Administration se sont substitués, comme par kleptocratie, à l’Assemblée générale.
Pendant ce temps, la justice est en train d’approfondir les enquêtes pour arriver à traquer tous les complices dans cette affaire. Ces complices, avec les auteurs pris en flagrance, seront tous traduits devant un juge compétent conformément aux lois de la République. Cela est valable pour tous les autres gestionnaires des établissements publics qui doivent savoir qu’il n’est plus l’heure de jongler avec la caisse de l’Etat. L’IGF, la CENAREF et la Cour des comptes sont en train de veiller nuit et jour en ‘’chien de garde’’ des finances publiques congolaises pour que rien ne soit plus soutiré de la Caisse publique de la République Démocratique du Congo.
St. Germain de Près